Saïko Nata

Saïko Nata

France

Saiko Nata est avant tout la rencontre plusieurs artistes qui décident de ne faire qu’un.

Cette union est matérialisée par la fondation du groupe qui se dote d’un nom symbolique et audacieux qui désigne, en langue mandingue, une vision nouvelle.

En e­ffet, le pari d’Hélène Niddam (piano), de Cheikh Yancouba Diebate (kora), de Fallou N’Diaye (calebasse) et de Hichem Takaoute  (basse) est avant tout de proposer une relecture, une réécriture musicale, sonore et rythmique de grands morceaux de la musique classique en y intégrant l’univers africain comme spatialisation musicale nouvelle.

C’est ainsi que Bizet devient, le temps d’un morceau, le compositeur de l’âme errante d’une Carmen africaine, que Chopin renaît au rythme ondulatoire de la kora, que Prokofiev se nourrit des corps possédés par les rythmes mandingues, que Bramhs s’épanouit sous la voix du griot…

Les premiers morceaux composés, arrangés, réinventés par Saiko Nata ont permis de mettre en place un mode créatif fondé sur le métissage, l’hybridation, l’imprégnation et la transmission.

C’est ainsi qu’est né un nouvel espace scénique, un cercle magique, un arbre à palabres musical, une arène pour les corps, les sons et les rythmes.

Et maintenant?

Et maintenant, il faut continuer à créer, à naître et à faire renaître ce dialogue incessant entre les di­fférents temps et les diff­érents espaces. Il faut continuer à libérer de la magie, du mythe et des histoires à travers la musique et ses personnages.

C’est la quête que Saiko Nata entend poursuivre au gré des salles, des résidences, des festivals, sous le vent de l’Afrique et du monde, à la lumière de l’altérité et des rencontres, avec le soue de la musique classique et l’âme de ses notes.

« Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau » disait Baudelaire en définissant le Voyage : voyage initiatique, voyage vers l’autre et ses espaces, Saiko Nata est ce voyage musical dont chaque étape est une vision nouvelle.

Saïko Nata au festival de jazz de Sain-Louis