NJËL d’Aïcha Euzet

Autour du festival

Aïcha Euzet, écrivaine, comédienne et metteuse en scène, avait été accueillie en résidence à la Villa Saint-Louis Ndar à l’aube de cet ambitieux projet théâtral, dont l’aspect mémoriel traverse les trois tableaux. Elle y avait réalisé des recherches autour de l’histoire méconnue des femmes de tirailleurs dont le rôle dans la grande Histoire est pourtant significatif.

Accompagnée de Hawa Diakité, Gab Bensalem et Fela Razafiarision, créé à Saint-Louis l’intégralité du triptyque NJËL, composée de trois titres : Les porteuses, Aube à Thiaroye et Route sans nom

Le triptyque traverse plusieurs fait de l’histoire coloniale française, le massacre des tirailleurs africains à Thiaroye en 1944, le génocide de la population malgache en 1947 et les histoires peu connues des femmes de tirailleurs, présentes dans les convois militaires lors des premières comquêtes coloniales en Afrique, à la fin du XIXème siècle.

15 mai – 20h – Petite scène

–  Les Porteuses

Les Porteuses raconte l’histoire d’une jeune femme enceinte d’une vieille femme -nommée Keba- qui vient d’un temps oublié, d’une histoire reniée : celle de Madame tirailleur. Ce sont

des femmes qui, pour des raisons diverses allant de l’enlèvement à l’engagement, accompagnaient les convois militaires des tirailleurs sénégalais à travers les conquêtes coloniales françaises en Afrique.

– Aube à Thiaroye

Le premier volet du triptyque NJËL aborde l’histoire des tirailleurs africains massacrés au camp de Thiaroye le 1er décembre 1944. Aïcha, revient sur les traces de son enfance dans cette banlieue dakaroise à la recherche de ces hommes tués injustement.

16 mai – 20h – Petite scène

– Route sans nom

La marche de Tubaab Julit se poursuit jusqu’au Tata de Chasselay, près de Lyon, où des tirailleurs sénégalais s’étaient fait massacrer par les Allemands en juin 1940. Elle se laisse guider jusqu’à Madagascar, où elle fait face à sa blanchité, au monde blanc dans ce pays anciennement colonisé par la France.